Burkina Faso

Le 7 octobre 1999, une équipe de Clercs de Saint-Viateur, dont un haïtien et quatre canadiens ont franchi le cap avec audace et détermination vers une nouvelle aventure missionnaire en Afrique de l’Ouest.
Après un voyage de 24 heures, nous sommes arrivés à Ouagadougou, la capitale du pays, où nous avons découvert une nouvelle culture, des coutumes, des costumes et un climat très différent. Un membre se souvient de cette déclaration de l’équipe : « au nom du Christ, laissez-nous ouvrir les voies de l’Évangile! »
Après vingt ans de présence dans ce pays très accueillant et chaleureux, oui, nous pouvons dire que les chemins avec la saveur évangélique sont ouverts devant nous et que, évidemment, le Seigneur nous a devancés. La Communauté compte actuellement 28 religieux, dont 26 Burkinabè, deux novices et quatre postulants.
Grâce au soutien des Viateurs du Canada et d’autres pays, de plusieurs ONG, parents, amis et bienfaiteurs, nous avons maintenant la responsabilité de deux collèges qui rassemblent près de 5 000 étudiants à Ouagadougou et à Banfora. L’évêque de Banfora nous a également confié la charge d’une nouvelle paroisse, en 2004, au nom de notre saint patron. Et dans la banlieue de la capitale, un noviciat et un modeste Centre de retraite et de divertissement pour les besoins de la communauté et des habitants de la région ainsi qu’une nouvelle résidence pour les étudiants à Saaba.
Après seulement un siècle d’évangélisation, l’Église est bien implantée dans ce pays d’Afrique de l’Ouest. Elle est vivante, dynamique et inculturée aux coutumes et habitudes locales. Par exemple, au Burkina Faso, il est habituel de demander « les nouvelles » aux visiteurs qui se présentent, après avoir offert le verre traditionnel de l’eau. Les nouvelles se donnent assis. Cette coutume s’applique également aux célébrations eucharistiques où, au moment de la lecture de l’Évangile, l’assistance est invitée à s’asseoir pour écouter la bonne nouvelle.
En Afrique, il est important de célébrer notre foi dans la beauté et la joie. Le temps ne compte pas. C’est pourquoi, pendant la liturgie, il y a souvent des danses traditionnelles, des processions accompagnées de chants rythmiques et soutenues par le son des djembés, des balafons, des koras et des xylophones. Souvent, il y aura autant de personnes en dehors de l’église que dans l’intérieur pour manque d’espace.
Oui! Au nom du Christ, le chemin parcouru donne lieu d’espérer la poursuite de la mission viatorienne dans le pays des hommes intègres. Que ce soit dans le sol aride dans le nord du pays ou dans le grenier vert plus au sud, le cœur de cette population reste réceptif, accueillant et ouvert à la parole de Dieu vécue, approfondie et célébrée. Sans doute, à voir les résultats de la vitalité de l’Église-Famille au Burkina Faso (vocations sacerdotales, masculines et féminines) et les mamans, papas catéchistes, une pérennité certaine se dessine pour l’avenir de la mission d’évangélisation au Burkina Faso.